9.7.05

Top'n'flop

On a été un peu flemmards ces jours, un bref état des lieux: Lauryn Hill, du foutage de gueule, la soirée Pop'n'Punk (The Others, The Bravery, Kasabian) c'était plutôt Flop'n'Junk, Elvis Costello qu'on a malheureusement raté a livré pour l'instant et d'après différentes sources un des meilleurs concerts de ce festival.

Dans les coups de coeur, les Canadiens de The Dears qui ne font pas de chichis et qui ont vraiment séduit l'audience avec leur pop dramatico-progressive, et Bright Eyes qui a fait un concert impeccable malgré une formation assez improbable (2 batteries, 3 ou 4 claviers selon les morceaux, 2 guitares, un violoncelle et un violon, etc.), une espèce de big-band noisy emmené par la voix lyrique de Conor Oberst.

Placé devant un choix cornélien avec The Roots and Medeski, Martin & Wood qui se produisaient en même temps, Bebop & Loola ont opté pour MMW. Aussi bien qu'aie pu être le set des Roots, on ne le regrettera pas car MMW ont vraiment fait un concert magnifique, mélange de feeling et de virtuosité qu'on n'a pas vu souvent. Medeski à l'orgue électrique, c'est un plaisir rare (pour Bebop), au piano c'est carrément la jubilation (pour Loola). Il est de plus admirablement entouré par ses complices. Le public, probablement un peu déconcerté par ce déferlement, quittait progressivement la salle au long du concert.