5.4.05

histoires de bars

Ce week-end Bebop & Loola sont sortis dans des bars/clubs "historiques": le Kaffee Burger et le Frannz.



Né dans les années 20 sous le nom de Café Lido, l'établissement est repris en 1936 par la famille Burger qui le rebaptise. Il a survécu à toutes sortes d'avanies: interdiction générale de danser dès le début des années 40, surveillance de la Stasi dans les années 70 car les "dissidents" aimaient à s'y rencontrer, rénovation forcée en 1979, désertion de la clientèle,... avant de repartir de plus belle dès 1999. La déco et les papiers peints sont des vestiges de ces différentes époques. Pour une critique complète en français, allez faire un tour chez Belfégore.

On y a assisté à un concert dans une formation atypique: Samt est composé d'une chanteuse/percussionniste équipée de cajon, grelots au pied, charleston et cymbales, d'une violoniste et d'un guitariste. Concert folklo-sympathique (en tendant l'oreille)

Le Franz est né en 1970 à Prenzlauer Berg, sous couvert d'un centre de loisir pour la jeunesse (Berlin-est oblige), mais qui annonçait la couleur: "une année, 365 concerts". Situé dans un local de l'ancienne brasserie Schultheiss, il a dû fermer ses portes en 1997, après presque 3'000 concerts. Rénovée, la brasserie allait se mettre à la "Kultur".

Le regretté Franz allait quant à lui se transformer en un établissement géré par une chaîne bavaroise, le Leopolds. Lorsque ce dernier a fermé ses portes en 2002, des anciens du Franz ont déposé un projet pour en faire un bar/club/lounge: la nouvelle mouture du Frannz était née. On n'a pas connu la version d'époque, mais on imagine que ça devait être un peu plus rock'n'roll: en tout cas le Frannz s'est très nettement embourgeoisé...