13.12.04

Rachid Taha live

Rachid Taha débarque sur scène, c'est Gainsbeur: mêmes mimiques, même barbe, même accoutrement que Gainsbarre (pour le taux de substances licites/illicites dans le sang, on s'abstiendra de faire la comparaison). Il attaque son concert en force, en quelques morceaux il se met le public dans la poche: les spectateurs étaient déjà bien chauds, mais lorsqu'il égrène les premières notes de "Rock El Casbah" (reprise en arabe du fameux hymne des Clash, disponible sur son dernier album "Tékitoi"), ils sont déchaînés...

Taha, secondé à la voix par le fidèle Hakim Hamadouche qui donne la couleur nord-africaine à la musique avec son mandolute, alterne des morceaux plutôt rock avec des envolées raï-électro. Il parle entre les morceaux, un peu en anglais, un peu en arabe, il fera aussi un petit laïus sur le Coran et la polygamie auquel on n'a rien compris (provoc' ou convictions profondes, il mange ses mots qui se perdent dans la salle). Après un premier rappel, le public est tellement excité qu'un responsable de la salle vient sur scène leur donner "l'autorisation" de continuer. [Il faut savoir qu'à Berlin les artistes terminent normalement à l'heure prévue et que les lumières s'allument directement après]. Rachid et ses compères entament alors une jam techno-rock qui va achever les derniers danseurs.